Bio express de Frédéric Henry

 

Mes grands-parents se sont installés à Maisons-Laffitte dans les années 1920 et ont construit leur maison de leurs mains sur un terrain acheté avec un prêt de l'employeur de mon grand-père, la Compagnie des Chemins de Fer de l'Ouest. C'était au 7 impasse des Travailleurs, juste à côté de l'entrée de la forêt rue du Tir (la Porte Blanche).

 Mon grand-père, enfant naturel né en Normandie, est devenu chauffeur de locomotive sur les conseils de son oncle, chef de gare à Sartrouville. 

Ma grand-mère, seule fille au milieu de 7 frères, élevée dans une ferme bretonne avec une seule vache, fut placée comme "bonne" à 14 ans.

Mon grand-père Lucien décède de maladie à 36 ans, laissant ma grand mère avec 2 filles (11 et 4 ans)

L'école de filles, rue Saint Nicolas, accueillit ma tante Paulette et ma mère Monique. Ma grand-mère fut la nourrice du fils de Madame Sergent, une de leurs institutrices, qui, quelques années plus tard, eut ma sœur dans sa classe.

A l'école André Ledreux, Mademoiselle Lapeyre, Madame Curvellier et Monsieur Chauvin m'enseignèrent notre belle langue et m'apprirent à résoudre des problèmes de baignoires qui se vident, et bien plus !

Mon fils fréquenta cette école et, aujourd'hui mes deux petites filles aussi, la famille restant fidèle  à l'enseignement public, laïque et obligatoire.

Certains de mes camarades poursuivaient leur enseignement dans cette école en vue d'obtenir le Certificat d'Etude.

Maisons-Laffitte avait un Collège d'Enseignement Général, dans l'école de la rue du Prieuré. Les enfants du CEG étaient destinés à des études se terminant en troisième. Ma mère y étudia la sténo-dactylo.

Mon père, Louis, et ma mère, Monique, se rencontrèrent à la SCAN, l'usine d'aviation de Sartrouville.

En 1964, pour mon entrée en sixième, le CEG existait toujours, mais les enfants qui avaient été estimés capable d'aller jusqu'au Baccalauréat allaient soit à Saint Germain soit à Poissy. 

Les cars de la CGEA, avec du matériel à bout de souffle, assuraient la navette avec le Lycée Le Corbusier à Poissy, qui m'emmena jusqu'au BEPC.

Deux ans plus tard, ma sœur Sophie inaugura le nouveau CES "Jean Cocteau".

Afin d'éviter à leurs enfants de longs trajets mes parents déménagèrent pour se rapprocher du lycée Marcel Roby à St Germain, pour mon entrée en seconde.

En 1975, retour à Maisons-Laffitte, impasse des Travailleurs, chez ma grand-mère Marie-Joseph, avec Annie. 

Je suivis Annie dans son envie de devenir Antiquaire. De 1975 à 1998, nous changeâmes  trois fois d'adresse à Maisons-Laffitte. Et, c'est ainsi que tous deux, partant de presque rien, nous achetâmes en 1998 l'ancienne clinique vétérinaire du Docteur Durande, rue de la République. Dans ces anciennes écuries, le Dr Durande y soignait et opérait les chevaux.

En 2000, nous y ouvrons un magasin d'Antiquités jusqu'à notre départ à la retraite en 2015.

Nous y vivons toujours et souhaitant garder une activité de contact, nous avons ouvert trois gîtes dans nos écuries, témoins d'une époque révolue où des dizaines d'écuries de ce quartier, grandes et petites entraînaient leurs chevaux en forêt de Saint Germain, sur les pistes entretenues par la Société d'Encouragement de la Race Chevaline, en empruntant la Porte Blanche.


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78actu- Le Courrier des Yvelines
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