La courte histoire de Max Lebaudy, "Le Petit Sucrier"

Première parution: 19 septembre 2020

Troisième héritier à 19 ans de la fortune de son père, spéculateur et raffineur de sucre

Envoyé passer son bac sur la Côte d'Azur, Max Lebaudy mène une vie de patachon,

jouant à Monte-Carlo, fréquentant Liane de Pougy, etc

Photo Bnf-Gallica
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Il s'essaya avec un certain succès à la course cycliste 

Image "Le Sport Illustré"
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La Villa Angevines, à Maisons-Laffitte, l'écurie qu'il loua pour ses nombreux chevaux de courses

Son père, Jules Lebaudy, possédait une demeure dans le parc

Il monta en course et y déclencha quelques scandales 

Il organisa une corrida en 1894 au Val Fleuri (emplacement du parc Malesherbes) 

Deux taureaux y furent effroyablement massacrés

Image Bnf-Gallica
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Selon Jean Cocteau: "Max Lebaudy, le petit sucrier, lavait ses calèches au champagne"

Image Bnf-Gallica
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Bien que de santé fragile probablement tuberculeux, victime d'une campagne de presse dénonçant par anticipation la faveur qui serait faite à un fils de famille, il fut néanmoins appelé au service militaire

En 4 ans il dépensa 24 millions de Francs Or

Suite à une typhoïde, l'armée le transfert de Fontainebleau à Vernon, puis  à Rouen, puis au Val de Grâce et pour finir à l'hôpital militaire d'Amélie-les-Bains où il meurt à l'âge de 22 ans le 24 décembre 1894

Marie-Louise Marsy par Henri de Toulouse-Lautrec
Marie-Louise Marsy par Henri de Toulouse-Lautrec

Mlle Marsy, sa dernière compagne, le soutint jusqu'à son décès et témoigna au procès intenté après sa mort par ses frères et sa mère contre les maîtres-chanteurs qui l'avaient tourmenté

                                    LES ENFANTS TERRIBLES DU SUCRIER LEBAUDY
En 1892 Max âgé de 19 ans, le frère cadet, embarque à bord de la Séminaris pour un périple de 15 mois jusqu’en Chine. Il revient en France au bout de 2 mois. Il fait un procès à sa mère pour récupérer sa part d’héritage. Il obtient l’équivalent de 200 millions d’euros !
A Maisons-laffite, sa résidence, il construit des arènes où vêtu en matador il organise des corridas.
Des célébrités y assistent. Cocteau déclare qu’il lavait ses voitures au champagne. J’ai entendu la même histoire de la bouche d’une personne très âgée qui vivait à ML ; la joyeuse bande prenait des bains de champagne dans le 1er bassin du parc.
Ses scandales aux courses l’obligent à engager un garde du corps. Bien que de santé fragile il est incorporé dans l’armée. A la suite d’une typhoïde il décède le 24.12.1895. Il n’a que 22 ans.
Son frère ainé, Jacques-Henry, rêve d’un trône. Il part pour le Sahara, embarque des canons sur son yatch, la Frasquita, il recrute une petite armée aux Canaries, et débarque sur les côtes sud du Sahara-Occidental le 25 mai 1903. Autoproclamé empereur sous le nom de Jacques 1er et demande qu’on l’appelle « Sire ». Il crée son drapeau, ses armoiries, son hymne et sa constitution. Il fonde un journal : le Sahara. Il se convertit à l’islam. Certains pays européens s’émeuvent. Il retourne en Europe pour y faire l’acquisition d’un trône. En passant il épouse une actrice, Augustine Dellière. Il abandonne son empire et s’exile aux Etats-Unis. Désireux de perpétuer sa dynastie il décide d’avoir un prince héritier avec sa propre fille. Il laisse un petit mot : « Madame, je vous informe que j’ai pris la décision de violer notre fille cet après-midi. Je vous conseille de ne pas vous opposer à mes projets ».
Les 2 femmes se barricadent, il tente de les enfumer. Augustine tire sur son époux qui décède le 12.01.1919.
L’entreprise est rachetée par les Sucres Sommier.
Extrait d’un article dans Historia de décembre 2009.

Les initiales de Max Lebaudy sont toujours visibles sur les grilles de l'entrée latérale du parc Malesherbes, avenue Albine.

Pour lire l'article consacré au "Val Fleuri" par l'ASP, cliquez ici